Qui suis-je ?
Mes recherches portant sur l’enseignement-apprentissage du français adressé à un public d’apprenant·es migrant·es peu ou pas scolarisé·es ont débuté au cours de mon master Didactique des Langues, notamment à travers mon mémoire de recherche s’intéressant à l’enseignement du vocabulaire à ce public spécifique. Dans la continuité de ces travaux, ma thèse, menée au sein du laboratoire EDA, porte sur les représentations et les pratiques de classe de formatrices et formateurs qui enseignent le français à ce public. Ainsi, je m’intéresse particulièrement aux représentations, à l’agir-enseignant, aux cultures éducatives mais également aux concepts de littératie et d’alphabétisation.
Depuis septembre 2023, je suis ATER (Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche) aux départements Sciences du langage et Français pour Étudiants Étrangers de l’Université Paris Nanterre.
Titre de la thèse :
Enseignement du FLS aux migrant·es adultes peu ou pas scolarisé·es en France : une analyse sociodidactique des représentations de la littératie
Sous la direction de : Margaret Bento & Laurence Le Ferrec
Résumé de la thèse / Mots clés :
Représentations, agir-enseignant, alphabétisation, littératie
Charges d’enseignement
ATER à l’Université Paris Nanterre – Départements SDL et FETE (depuis 2023)
- M2 FLE – Anglais – 12h TD
- M1 FLE – Préparation encadrée au stage – 12h TD
- L2 éco-gestion – Compétences rédactionnelles – 48h TD
- L1 SDL – Connaissances grammaticales 2 – 48h TD
- DU Passerelle – Compréhension écrite B1 – 24h TD
- PLCF (Perfectionnement en Langue et Civilisation Françaises) – Français écrit B1 – 24h TD
- PLCF – Français écrit B2 – 24h TD
Chargée de cours vacataire à l’Université Paris Cité (2017-2023)
Être peu ou pas scolarisé·e et allophone en France implique plusieurs besoins en termes de formation linguistique : apprendre la langue française pour communiquer, développer ou consolider des compétences liées au savoir-lire et au savoir-écrire et ce, en français, langue non maternelle. Le premier objectif de cette thèse est ainsi de situer ce public dans le champ de la didactique des langues. Je m’interroge sur la place accordée à ce public dans les domaines du FLS (Français Langue Seconde), de la formation linguistique des migrant·es adultes (FLMA) ou de l’alphabétisation, également connue sous l’abréviation “alpha”. Le besoin linguistique composite de ce public amène ainsi à s’interroger sur la notion de “littératie”, définie comme « un ensemble d’attitudes, de connaissances, d’habiletés et de compétences en lien avec l’appropriation de la culture écrite et des besoins qui en découlent, dans une société donnée » (Rispail, 2017). Apprendre le français et à le lire et à l’écrire implique alors davantage que des compétences de codage/décodage, néanmoins nécessaires. Toutefois, en France, le concept de “littératie”, issu de l’anthropologie, entre en concurrence avec celui d’“alphabétisation”, préféré par certains auteurs en didactique, notamment parce qu’il implique un processus (d’apprentissage) plus qu’un résultat. Adami (2020, p. 129) intègre alors à cette notion, comme pour celle de littératie, une dimension étendue à l’appropriation des « codes sociaux, pragmatiques, symboliques et pratiques » de l’univers de l’écrit, dépassant ainsi les limites du terme, principalement liées à son étymologie (qui met au premier plan une dimension restreinte au code) et à sa conception courante, porteuse d’interdiscours (lié aux campagnes d’alphabétisation, notamment coloniales, connotations associées à l’adjectif “analphabète”, liens présupposés entre alphabétisme et cognition etc.). Ainsi, le deuxième objectif de cette recherche est d’analyser les représentations des formateur·ices de la littératie (ou de l’alphabétisation) et de ce qu’implique l’enseignement-apprentissage de la lecture-écriture et du français en France, pays à forte culture écrite. Dans une perspective d’analyse qualitative, à partir d’entretiens compréhensifs et d’observations de classe, je propose une analyse des représentations de l’alphabétisation ou liées à la littératie dans les discours des formateur·ices. En outre, puisque les représentations circulent également à travers les mots et les discours (Jodelet, 2003), une analyse des nominations vient compléter l’analyse des représentations. En tant que pratiques de l’écrit d’une culture donnée, les cultures éducatives font partie intégrante de la littératie et l’on observe que les modèles de référence des formateur·ices impactent la façon dont ils et elles conçoivent leur cours et le public. Enfin, le manque de stabilité nominative mais aussi les représentations de la littératie et de l’alphabétisation impactent l’évaluation du profil et du niveau des apprenant·es et conduisent à une responsabilisation du·de la migrant·e dans son processus d’apprentissage et d’intégration et par conséquence, à une diminution de la responsabilité du·de la formateur·ice dans ce processus.
Mots-clés : FLS, alphabétisation, littératie, acte de nomination, représentations, cultures éducatives
Enseignements – ATER
- ATER à l’Université Paris Nanterre – Départements SDL et FETE (depuis 2023)M2 FLE – Anglais – 12h TD
M1 FLE – Préparation encadrée au stage – 12h TD
L2 éco-gestion – Compétences rédactionnelles – 96h TD
L1 SDL – Connaissances grammaticales 2 – 24h TD
L1 SDL – Connaissances grammaticales 1 – 24 TD
L1 SDL – Volet “enseignement” de “Enseignement, communication, cognition” – 24h TD
L1 psycho – Linguistique et psychologie – 12h TD
DU Passerelle – Compréhension écrite B1 – 48h TD
PLCF (Perfectionnement en Langue et Civilisation Françaises) – Français écrit B1 – 48h TD
PLCF – Français écrit B2 – 24h TD
PLCF – Français oral B1 – 24 TD
Projets
Projet ANR IE-CARE « Informatique à l’école, conceptualisations, accompagnement et ressources » – mai/juin 2023
Contribution au projet : Représentations et pratiques de classe de formatrices en contexte d’enseignement-apprentissage du français et du savoir lire-écrire aux adultes dit·e·s migrant·es : quelle prise en compte des compétences informatiques dans le développement de la littératie ?
Responsabilités scientifiques
- Co-organisatrice du séminaire doctoral mensuel du laboratoire EDA (de 2018 à 2024)
- Co-organisatrice du séminaire CoDiDa “Peut-on être neutre en Sciences du langage et en didactique ? Discussions autour des notions de subjectivité, d’objectivité et de réflexivité” (23/02/2024)
Autres
- Représentante des doctorant·es de l’ED 622 Sciences du langage (2019-2022)
- Représentante des doctorant·es du laboratoire EDA (2018-2023)