Morgane BEAUMANOIR-SECQ
Maitresse de conférences en Sciences de l'éducation et de la formation
J535
Qui suis-je ?
Prenant source dans mon expérience professionnelle de formatrice d’enseignants du 1er degré, tant en formation initiale que continue, mes questionnements portent sur les savoirs réels des jeunes élèves au fil d’années d’enseignement de grammaire souvent source de frustration, y compris du point de vue des enseignants. Il s’agit bien de remettre sur le plan de travail la transposition didactique de notions complexes, dont la désignation et la définition ont évolué aux fil des siècles, d’interroger la pertinence de ce qui est enseigné autant que de la manière dont c’est enseigné. Ainsi, dans la continuité de ma thèse, mes recherches portent sur la conceptualisation des classes grammaticales variables par les élèves de l’école élémentaire, voire du collège.
Parcours professionnel
- 2019 – aujourd’hui : Maitresse de conférences à Université Paris Cité, cours en licence Sciences de l’Éducation et de la formation et en master MEEF Pratiques et Ingénieries de la formation, Formation de formateurs, recherche en didactique du français langue première, concernant les acquisitions grammaticales des élèves français.
- 2005 – 2019 : Professeure agrégée dans le supérieur à l’IUFM puis l’ESPE de Versailles (Cergy Paris Université), formation des enseignants du premier degré, master MEEF premier degré, master MEEF second degré (Lettres modernes, préparation au CAPES)
- 2010 – 2016 : Doctorat en Sciences du langage
- 1997 – 2003 : DEUG, licence, maitrise et DEA de Lettres modernes à Paris IV ; agrégation de Lettres modernes en 2002
Projets, Activités et Responsabilités scientifiques
Projets
Dans le cadre du projet REAlang – Recherche sur l’Enseignement-Apprentissage de la langue – dont je partage le pilotage Patrice Gourdet (Cergy Paris Université) et Jean-Pierre Sautot (Université Claude Bernard Lyon 1), mes recherches actuelles portent sur l’acquisition de l’adjectif par les élèves du CE2 à la 3ème. Depuis mai 2019, cette recherche originale par son aspect quantitatif travaille à documenter les performances des élèves autour de deux concepts fondamentaux de la grammaire scolaire : le verbe et l’adjectif. Les données recueillies concernent l’orthographe d’accord, l’identification sur texte normé et la définition de ces classes de mots. Nous tâchons également de construire des indicateurs permettant de mieux cerner l’efficience des pratiques enseignantes, notamment par le biais du concept de productivité disciplinaire.
Activités scientifiques
En parallèle, je me consacre à l’exploitation d’un corpus d’écrits d’élèves annotés par les élèves eux-mêmes : il s’agit de comparer les performances des élèves concernant l’identification du verbe et de l’adjectif sur textes normés et sur texte produit par l’élève lui-même. Il s’agit aussi de chercher l’existence d’éventuelles corrélations entre compétence d’identification et compétence graphique. Les débuts de cette recherche engagent d’ors et déjà des réflexions méthodologiques et épistémologiques : comment annoter les textes des élèves et catégoriser des faits de langue non anticipés par un texte support forgé exprès pour l’évaluation des compétences grammaticales ? la difficulté à générer des variables fiables en dehors du champs des acquisitions orthographiques justifie-t-elle le centrage des études quantitatives sur cet aspect ?